Des Résistants agents de liaison et membre de l’E M de l’Armée Secrète (l’AS),
Théophile Deserces patron gantier à Saint Junien sous louait une maisonnette dans le village de Villeneuve sur la commune de Brigueuil « Charente » aidé de Geneste et Lafontan responsables de l’AS de Saint Junien, hébergèrent des réfractaires au Service Travail Obligatoire durant l’année 1943.
Il y a quelques années un fils d’un ancien du maquis avait raconté cette glorieuse épopée du maquis de Brigueuil à Hugues Marquis historien charentais.
En accord avec les auteurs, l’ANACR a décidé de faire connaître au grand public cette période riche en événement et rappelant le courage et la bravoure de ces jeunes maquisards. Conjointement des plaques commémoratives seront apposées dans deux villages de Brigueuil.
ANNEE 1943
Ce texte, constitué principalement à partir de témoignages, raconte l’histoire oubliée du maquis de Brigueuil, qui a été actif en Charente et Haute-Vienne entre avril et décembre 1943. Ce maquis est un de ceux qui sont à l’origine de la résistance armée dans le Nord-est de la Charente. On retrouve dans ce récit de la constitution et des activités de résistance du maquis de Brigueuil la plupart des caractéristiques de l’histoire des maquis : le passage dans la clandestinité de réfractaires au STO, qui sont rejoints par des proscrits du nazisme ; la mise en place d’un réseau d’entraide autour de la question cruciale du ravitaillement ; les actions de sabotages et coups de mains contre Vichy et l’occupant ; mais aussi la répression allemande des activités de résistance, qui conduit dans ce cas à la disparition du groupe.
La loi du 16 février 1943 instaure le Travail Obligatoire en Allemagne (STO) pour les jeunes gens nés de 1920 à 1922. Deux jeunes de Saint-Junien qui refusent de partir travailler en Allemagne, décident le 6 avril 1943 d’aller se cacher dans une maisonnette attenante à un corps de ferme à Villeneuve (commune de Brigueuil), maison sous louée par un patron gantier de Saint-Junien, Théophile Deserces. L’un des deux jeunes, Paul Deserces, fils du précédent, est gantier, réformé de l’armée d’armistice et agent de liaison dans la résistance AS (Armée secrète) Saint-Junien ; l’autre, André Bigaud, est maçon et père d’un enfant en bas âge. Il a déjà reçu son appel au STO. Quelques jours plus tard ils sont rejoints pour les mêmes raisons par quatre jeunes des environs. C’est ainsi que naît le maquis de la forêt de Brigueuil. Quelques semaines plus tard, fin mai 1943, le lieu étant devenu trop exigu du fait de l’arrivée de nouveaux réfractaires, mais aussi pour ne se faire repérer, le groupe se déplace dans une petite maison prêtée par un voisin, près de la forêt, à Villeneuve. Ils sont approvisionnés en vivres par l’épicier de La Fabrique, vivres payées par le patron gantier de Saint-Junien. En juin, Lafontan, un des responsables de l’Armée Secrète de Saint-Junien fait demander au groupe de prendre contact. Deux Lorrains sont dirigés sur le maquis de Saint-Adjutory par le fils de l’institutrice d’Etagnac, Mathurin, qui fait office d’agent de liaison. Quelques temps plus tard, un réfractaire est amené au maquis de Saint-Adjutory par un transporteur de Saint-Junien.
L’Association Nationales des Anciens Combattants et Ami(e)s de la Résistance de la Charente (ANACR)