Dimanche s’est déroulée la 31e Journée de la Résistance et le 75e anniversaire de la capitulation nazie, organisée par l’ANACR de Sauzé-Vaussais. Cette année encore, et même plus particulièrement, la participation d’élèves et de jeunes adultes a été remarquée. C’est après le dépôt de gerbes sur les tombes des anciens résistants de la commune que la cérémonie au monument aux morts a débuté. Moment chargé d’histoire avec le premier discours qui a été fait par René Auvin, 97 ans, en compagnie de Marceau Fragnaud, 95 ans, les deux derniers résistants de la commune. René Auvin ayant rappelé, entre autres, que le drapeau que porte Marceau Fragnaud à chaque manifestation a été fait à l’époque avec de la toile de parachute.
Puis Mme Gourdeau de l’école de la Charmille est venue accompagner trois jeunes élèves qui ont fait lecture de poèmes et de textes, suivis de trois collégiens venus eux avec Béatrice Nicolas, la principale du collège, et Lucas, leur professeur d’histoire pour lire des lettres dont la plus émouvante était certainement celle de cet enfant qui du Vel’div écrivait à son copain qu’il ne reverrait pas. Pour conclure cette intervention des jeunes, trois jeunes adultes ont, eux, fait lecture de textes de leur composition : Émilie, qui parle d’elle et de la répétition des temps, et qui comme les deux autres intervenants interpelle sur la situation actuelle et l’intolérance, puis Lucas (de la famille de Raymond Tabourdeau, résistant, dont il est l’arrière-petit-fils) et qui, comme l’année passée, n’a pas mâché ses mots en énumérant les intolérances dont sont victimes tant de gens en France et dans le monde ; un beau texte sur l’acceptation de l’autre. Et enfin Audrey qui, elle, aussi participe depuis longtemps à cette cérémonie et qui avait choisi de poser la question « pourquoi êtes-vous venus ici aujourd’hui » ; son très beau poème lu avec beaucoup d’intensité, accompagné par une pièce musicale de violoncelle, et qui à l’instar des autres, parlait d’abus et d’intolérance. Des jeunes gens qui avaient beaucoup à dire sur le monde d’aujourd’hui et pour lequel il faut aussi entrer en résistance.