Cérémonies en
Charente limousine
Juillet -Aout 2024
Texte et immage de la Charente libre
Il était l’un des membres historiques du maquis de la résistance charentaise Bir Hacheim. Roger River est mort à l’âge de 97 ans.
Il est mort à l’âge de 97 ans, à La-Brée-les-Bains, commune de l’Île d’Oléron où il était installé depuis plusieurs années. Bernard Georges River alias Roger était un des membres du noyau dur de maquis Bir Hacheim, le réseau de résistance charentais qu’il avait rejoint à l’été 1943 après être entré en contact avec Hélène Nebout « Chef Luc », qui créa le maquis avec André Chabanne et Guy Pascaud.
« Il fait partie des historiques, entrés en 1943 », souligne Benoît Savy, historien et docteur en géographie qui nous a permis de retracer le parcours de ce Mosellan, né à Neunkirch-les-Sarreguemines le 22 février 1924: « Il arrive à Chasseneuil avec famille et bagages comme 1500 Mosellans de la région de Sarreguemines après l’ordre d’évacuation de la zone de combat entre le France et l’Allemagne au début du mois de septembre 1939. Après l’armistice, lorsque la possibilité est donnée aux populations déplacées de retrouver leurs territoires d’origines dorénavant sous contrôle allemand, Roger River choisit de rester en Charente craignant d’être enrôlé dans la Wehrmacht. Il s’intègre assez vite à la vie charentaise, poursuit ses études techniques pour devenir dessinateur industriel et joue au football dans des équipes composées en grande partie de réfugiés mosellans dans le Nord Charente. Durant l’été 1943, il entre en contact avec Hélène Nebout, alias « Chef Luc » de l’organisation de Bir Hacheim AS 18 pour laquelle il se met au service en restant un légal, c’est-à-dire sans entrer dans la clandestinité d’un maquis. Il participe notamment à la confection et à la distribution de presse clandestine. Il sera un fidèle agent de liaison et de logistique. Son rôle dans l’organisation est souligné dans les mémoires de Chef Luc notamment dans la confection des fameux écussons spécifiques au maquis formés du V de la Victoire et du sigle du maquis mais aussi comme passager de la moto de reconnaissance du maquis. À l’été 1944, il participe avec Bir Hacheim à la libération des territoires Charentais et ouest Haut-viennois. Puis il signe un engagement volontaire pour la durée du conflit et intègre le 6e Régiment d’Infanterie qui prend position sur le front de Royan La Rochelle durant l’hiver 1944–1945. Après guerre, il restera proche des anciens du maquis et toujours fidèle à ses camarades de lutte notamment Hélène Nebout. »