Haute Charente
En 1942, les Alliés s’inquiètent du nombre croissant de navires allemands qui brisent le blocus maritime qu’ils ont instauré. Bordeaux est l’une des plaques tournantes du trafic entre l’Allemagne et les forces de l’Axe. L’Amirauté britannique décide de porter un coup aussi symbolique que décisif au coeur même de ce port. Lord Mountbatten, chef des Opérations Combinées, donne le feu vert à cette mission appelée « Frankton ». 
Les commandos qui y prennent part s’appellent Hasler, Sparks, Wallace, Moffatt, Ewart, Sheard, MacKinnon, Conway, Laver et Mills. Anglais, Écossais ou Irlandais. À l’exception des militaires de carrière, Hasler, Laver et Wallace, ils sont engagés pour la durée de la guerre. Dans le civil, ils sont ouvrier, livreur de lait, chauffeur de bus, employé de bureau, vendeur de glace. Ces dix soldats britanniques ne savent pas qu’ils vont participer à l’opération commando la plus incroyable de la Seconde guerre mondiale. 
Par Thomas BRUNET - t.brunet@charentelibre.fr, publié le 12 décembre 2022 à 22h05, modifié à22h05. 
Treize membres des Royal Marines britanniques refont le parcours des deux soldats de cette mission de sabotage, en décembre 1942, entre Bordeaux et Ruffec. Ils faisaient étape ce lundi à Saint-Preuil. Un périple fort en émotions. 
Parka sur le dos et chaussures de rando aux pieds, les treize soldats du corps des Marines de la Royal Navy sont apparus au loin dans la nuit glacée de Saint-Preuil. Sous les flocons de neige, ils ont descendu la route menant au lieu-dit Nâpre, jusqu’à une maison. C’est ici, dans cette ancienne ferme, que le major Hasler et le caporal Sparks avaient trouvé refuge, dans la nuit du 15 au 16... 
 
80 ans après les faits, treize Royal Marines de sa gracieuse Majesté (lire CLdu 13 décembre) ont rejoué l’opération Frankton, mission de sabotage qui s’est déroulée... 
 
 
 
 
 
 

 






















Les treize Marines britanniques prennent la pause dans la pièce où, il y a tout juste 80 ans, le major Hasler et le caporal Sparks avaient été accueillis par Clodomir et Irène Pasqueraud, dans leur ferme située à Nâpre, à Saint-Preuil.  
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 





Photo Julie Desbois 
                                        
                                      ÉBRÉON : L’OPÉRATION FRANKTON COMMÉMORÉE  

                                    La stèle rappelle le raid des soldats britanniques en terre charentaise. 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 Photo CL publié le 22 décembre 2022 à 14h10, modifié à14h12. 
Depuis de nombreuses années, la commune d’Ébréon maintient le souvenir d’une action «suicidaire» d’un commando de Royal Marines dans l’estuaire de la Gironde, en décembre... 
 
  
                               
                                        EBRÉON: SUR LES TRACES DE L'OPÉRATION FRANKTON 
 
 



















 





publié le 25 décembre 2012 à 4h00, modifié à8h03. 
Afin de commémorer le 70e anniversaire de l'opération «Frankton», plus connue sous l'appellation «Opération Coque de Noix», les Britanniques Eric Edwards et son copain Graig Moore (Photo CL) se sont lancé le défi de refaire à pied le trajet emprunté par leurs illustres anciens, le major Hasler et le 2e classe William E. Sparks pendant la Deuxième Guerre mondiale. 
Ces deux Royal Marines étaient les survivants d'un commando qui, en 1942, avait remonté la Gironde en kayak pour aller saboter des navires allemands dans le port de Bordeaux. Après l'opération, les deux Britanniques avaient gagné la Charente à pied pour être récupérés par la Résistance avant d'être rapatriés en Angleterre. 
Partis de Blaye en Gironde le 12 décembre dernier pour un périple de 160 km, les deux marcheurs accomplissent entre 20 et 25 km par jour, chargés de leur lourd sac à dos. Ils sont arrivés en fin d'après-midi du 17 décembre au village de Beaunac où une stèle avait été construite en 2007 pour rendre hommage aux disparus de cette période. Les marcheurs ont déposé trois petites croix au pied du monument où une trentaine de personnes des villages les attendaient. Après un tour dans le village pour passer au plus près du trajet initial, ils sont partis en direction de Souvigné pour rejoindre la ligne de démarcation, lieu d'arrivée situé à quelques kilomètres de Ruffec.